Dès son jeune âge, Vanessa KANIKI griffonne quelques textes dans son bouquin pour exprimer ses doutes, ses peurs, ses croyances, ses crises d’adolescence, car elle renseigne qu’elle était timide.
« Depuis Le Cycle d’orientation (CO) j’écrivais des petits poèmes pour moi, car j’étais trop timide pour exprimer mes pensées et les exprimer à mon entourage. Plus tard, en 2021, lorsque j’étais finaliste au collège MWANGA, j’ai été bénéficiaire du programme « Slam à l’école » organisé par le collectif Goma Slam session où on a participé à des ateliers du Slam. Je suis fruit du programme ‘Slam à l’école’ » nous raconte, Vanessa KANIKI
Ses parents au début vont s’opposer à son talent, car pour eux, une jeune fille devenir une star, c’est créer des polémiques à son sujet et s’exposer aux différents dangers.
« Les parents n’étaient pas d’accord au début, ils me disaient que pour une fille, être artiste revient à être vu trop par le public et que ce n’était pas bien pour une fille parce que parfois, elle est mal jugée dans la société, elle est exposée à des tentations, des kidnappings. C’était difficile pour le convaincre jusqu’à ce qu’un jour, je revienne à la maison avec une enveloppe d’argent après ma première grande prestation à l’occasion d’une conférence tenue à l’enceinte du Serena Hôtel où on devait parler des avortements non sécurisés. Et depuis ce jour-là, les parents se sont rendu compte que c’est un talent rentable, car j’étais déjà à mesure de subvenir à mes petits besoins personnels » a-t-elle ajouté.
La Slameuse Vanessa KANIKI, puise essentiellement ses inspirations de son vécu, de son entourage et son genre pour transmettre le message de paix et donner sa part dans la lutte contre les différentes formes de violences faites à l’égard de la femme.
« Parmi les grandes valeurs que je prêche, il y a la cohabitation pacifique entre les communautés, la justice et la liberté du peuple congolais. J’écris surtout sur la femme, je lutte contre l’injustice fait à son égard, mais également j’écris sur l’amour, car il fait partie de notre quotidien » explique Vanessa KANIKI, une étoile montante à Goma.
Vanessa KANIKI rêve devenir le portrait d’une femme forte et être une référence à d’autres femmes, mais également elle rêve fouler ses pieds dans tous les coins du pays pour vendre son talent et son potentiel et même au-delà des frontières.
« Mon plus grand rêve est d’être un modèle pour toutes ces filles et femmes qui ont subi et continuent à subir des pressions, des violences, des tortures extérieures et intérieures, mais qui restent plus solides. J’aimerais bien que je puisse les aider à se libérer de l’esclavagisme du silence. Je veux aller au-delà des frontières d’ailleurs, c’est parmi mes rêves le plus fou parce que je me dis que mon talent et mon potentiel mérite bien d’être savouré par le monde entier ». Souhaite Vanessa.
La jeune talentueuse apprécie et encourage la bravoure des jeunes de la ville de Goma et de partout ailleurs au pays qui se lancent du jour au jour dans le Slam de la révolution, car ils contribuent ainsi au changement. À cette occasion, la Slameuse VanKaniki, comme on l’appelle affectueusement, profite pour conseiller aux Slameurs de ne pas se focaliser seulement aux thèmes de la révolution, mais de diversifier leurs textes et toucher différentes réalités et vécus de la société.
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