Le monde célèbre chaque 21 septembre la journée internationale de la paix. Ce jeudi, Kivumorningpost.cd a visité ce site abritant des centaines de familles venues de la localité malehe.
Ces familles ayant fui les combats entre les FARDC et les rebelles du M23, traversent une situation humanitaire déplorable. Madame Anne-Marie venue de Rutshuru depuis 7 mois indique que sa famille et elle vivent depuis plus d’un mois sans assistance.
« Nous souffrons énormément dans ce camp de déplacés. Trouver à manger est devenu un véritable casse-tête. Qu’est-ce que nous avons fait à pour mériter un tel sort. Nos enfants mangent difficilement. Regarde celui-ci qui a neuf ans, par manque de la nourriture, sa situation ne fait que se dégrader. Que le gouvernement fasse de son mieux pour que nous puissions rentrer chez nous », a-t-elle déclaré
Privés du travail et ne sachant pas quoi faire pour répondre aux besoins de leurs ménages, des nombreux hommes sont tombés dans la dépression. C’est le cas de Rukera, père de trois enfants, profite de cette journée pour lancer un appel vibrant au gouvernement congolais pour le retour de la paix.
« Nouer les deux bouts du moi est devenu un pari impossible. Quand j’étais à Malehe, mes activités agricoles étaient une source d’accéder aux différents fonds. Depuis l’occupation de malehe par les rebelles, tout s’est arrêté. Matin, midi, soir, je ne fais que souffrir. J’ai appris que le gouvernement a fait appel aux forces étrangères, pourquoi, ils peinent à ramener la paix dans notre village ? Nous avons besoin de la paix. Le retour chez nous est une urgence. » a déclaré RUKERA dans un désespoir total.
![La paix, une priorité pour les ménages déplacés se trouvant au camp de Kizimba](https://kivumorningpost.cd/wp-content/uploads/2023/09/CAMPP.jpg)
Cette guerre imposée par les rebelles du m23 n’a pas seulement des conséquences sur la vie économique des ménages. Ici à Kizimba des nombreux enfants ne partent plus à l’école.
Jonas que nous croisons au milieu d’un groupe d’enfants qui eurent dans la cour, regrette qu’il ne soit pas à mesure de regagner sa classe à cause de la guerre. Il sollicite auprès du gouvernement la multiplication d’effort pour pacifier le pays.
« J’ai besoin d’aller à l’école. Comment sera mon avenir si je ne parviens pas à étudier comme d’autres enfants. En cette journée, je vais que la paix revienne à malehe pour que je vive comme d’autres enfants du Monde » a souhaite, Jonas habillé en chemise jaune et pantalon noir debout devant la porte d’une hutte.
La République démocratique du Congo fait face à l’insécurité dans sa partie orientale depuis plus de trente ans. Une insécurité amplifiée par une centaine de groupes armés présents sur son sol.
Si les uns bénéficient de l’appui de leurs communautés, d’autres jouissent de l’appui des pays étrangers. Malgré la signature de plusieurs accords militaires pour le rétablissement de la paix, celle-ci reste dubitative. Lors de son intervention à la 78 e session de l’Assemblée générale de nations unies, le président Congolais Félix tshisekedi, qui accueille sur le sol de son pays les soldats onusiens depuis 20 ans, a insisté sur le retrait accéléré des membres de cette force sur son territoire d’ici fin décembre 2023.
Une demande justifiée par l’incapacité pour cette force de ramener la paix, tant attendue par les communautés dans l’Est du pays. Le président congolais pense qu’il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre stabilité » fin de citation.
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