La ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri fait face à la montée des cas de criminalité.[Photo d'illustration]
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Depuis mai 2021, la province de l’Ituri est sous état de siège, et malgré cette mesure exceptionnelle, les cas de tueries, vols, enlèvements et autres violations graves des droits de l’homme perpétrés par les groupes armés n’ont pas cessé.
Alors que le gouverneur estime à 60 % le succès de cette mesure, la coordination provinciale de la société civile ne partage pas cet avis. Selon elle, 2 144 personnes ont été tuées au cours de cette période.
« Voici le bilan provisoire enregistré pendant trois ans d’état de siège en Ituri : 2 144 civils massacrés, 246 personnes blessées, 489 personnes kidnappées, 2 217 maisons incendiées, 31 boutiques incendiées, 19 camions réduits en cendres, 1 535 vaches pillées… », a expliqué Dieudonné Lossa Dhekana, président de l’organisation citoyenne lors de son évaluation de l’état de siège le lundi 13 mai à Bunia.
La ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri fait face à la montée des cas de criminalité.[Photo d’illustration]
Les attaques des groupes armés dans la province de l’Ituri ont également entraîné le déplacement des habitants, selon Dieudonné Lossa. Pendant ce régime militaire, le nombre de sites formels de déplacés est monté à 57, et des milliers d’enfants de déplacés n’ont pas accès à l’éducation en raison du manque de moyens financiers. Ainsi, il appelle à la levée de l’état de siège.
Cependant, du côté du gouvernement, on note une amélioration de la situation sécuritaire dans plusieurs localités à travers la province. Le gouverneur militaire, le lieutenant-général Luboya N’Kashasama, a affirmé lors de son récent point de presse que des villages sont passés sous le contrôle des FARDC, ce qui permet une libre circulation des personnes et de leurs biens.
En Ituri, certains acteurs de la société civile, analystes et activistes des droits de l’homme plaident pour la levée de l’état de siège, qui a été efficace sur le plan infrastructurel mais pas sur le plan sécuritaire, comme le souhaitait le président de la république.
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