Après un tête-à-tête de plus de deux heures entre le Président Félix Tshisekedi et le Chancelier fédéral Olaf Scholz le dimanche 28 avril 2024 à Berlin, en Allemagne, leurs délégations respectives, y compris le vice-Premier ministre et Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la RDC, ont eu une réunion de travail au cours de laquelle elles ont planché sur la coopération économique et la crise sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Le protocole d’accord entre l’Union européenne (UE) et le Rwanda sur l’exploitation des matières premières a également été évoqué, où le vice-Premier des Affaires étrangères a exprimé son désaccord.
« Nous leur avons dit que s’ils tiennent à cet accord avec le Rwanda qui ne produit pas les matières premières stratégiques dont ils ont besoin, mettons-nous d’accord sur les mécanismes de traçabilité qui vont nous garantir qu’on ne touchera pas aux produits qui viennent de la RDC », a relevé le VPM Christophe Lutundala.
Les deux parties ont discuté de l’accroissement des investissements privés, du climat des affaires, mais également de la mise en valeur des ressources naturelles de la RDC.
Par ailleurs, Christophe Lutundala a souligné le soutien des Allemands à la suite de l’agression Rwandaise sur le sol congolais.
« Les Allemands ont réaffirmé leur attachement à la souveraineté de la RDC et dénoncé la présence militaire rwandaise en territoire congolais. Nous avons insisté sur le fait que les déclarations, c’est bon, mais l’action, c’est encore mieux », a déclaré Christophe Lutundula, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères.
Selon M. Lutundula, « il faut accroître les pressions sur le Rwanda en brandissant des sanctions ». « Il faut que le Rwanda assume ses responsabilités comme nous le faisons vis-à-vis des groupes armés avec lesquels nous avons signé, pour certains, des accords de désarmement », a-t-il ajouté.
« Nous leur avons dit que s’ils tiennent à cet accord avec le Rwanda qui ne produit pas les matières premières stratégiques dont ils ont besoin, mettons-nous d’accord sur les mécanismes de traçabilité qui vont nous garantir qu’on ne touchera pas aux produits qui viennent de la RDC », a relevé le VPM Christophe Lutundula.
Juste après l’annonce du protocole d’accord entre l’Union européenne (UE) et le Rwanda sur l’exploitation des matières premières, Kinshasa avait protesté contre cet accord, dans un communiqué signé par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula. Kinshasa avait estimé que la signature d’un tel accord avec le Rwanda, dont le sous-sol ne regorge pas de ces minerais, est une façon pour l’UE d’encourager la poursuite du pillage des richesses congolaises par le Rwanda.